Larme Douze dédiée
au Poète Pierre PEUCHMAURD
Larme N° 12 - Pièce
unique, Agnès Mariller
Acquise 1e 17 avril 2009,
en hommage à Pierre Peuchmaurd
« [...] La route /
une muette / qui me guide et m'amène / Les villages les
villages / fenêtres fenêtres / les visages visages / Les
yeux / neigent / enneigent / Puis ils pleuvent / les yeux / et le
village est douce lanterne / Puis ils regardent / les yeux / Le
village / en terres et lumière / Dans les terres se tient le
mort de lumière / Marcheur brûle / Qui marche ici ? /
Moi ? / Et / je marche / et le corps est joue / En haut / elle coule
/ bleu / Et / la lumière dort / dans le pré / Alors je
la / réveille, elle / rêve / Elle y rêve sans âge
/ saine et belle et grande aux chatoiements rubis / transparente la
lumière neigeuse et pleine / La neige / rêve et puis /
fond / Neige / est cheval blanc / qui ne bondit pas / Une / demi /
minute de silence / Et maintenant tous les / animaux sont cachés,
c'est comme / un néant (ou une niche) / La nuit / tout /
brille / Je ferme un oeil / le deuxième reste ouvert / Je
cille / et les petits palais les petites mers / appellent : avril
avril / Nuit / qui appelle : / nuit nuit / Dans la nuit / tressaille
/ un pelage de cheval ou un poisson / Les dix étoiles
scintillent / aux bouts / des doigts / Deux fois / l'étoile de
Pâques / sur les joues / Un homme / Homme / et bras / et lune/
L'homme va vers les / Pâques des / arbres ruisseaux parfums
collines et prés / Quelqu'un / lance des mots / dont chacun
dit Pâques / Je sens / dire une chose / (un rayon) / Je ressens
quelque chose à la / joue que je / n'connais pas [...] ».
Peter Waterhouse, « FRIULI FRIULI », extraits choisis par Isabelle Dalbe pour Pierre Peuchmaurd
◘ ◘
Peau seigneure
pour Pierre Peuchmaurd
Navire étincelant
vers un port en laissant flamber le temps qui ne veut plus rien dire.
Images à plumages comme s'en reviennent les difficultés
de dire. Bientôt lumineux, l'ange obscur tue à l'or
blanc. Eclat dans la robe de la nuit, la colombe du silence par le
violet de minuit.
Les bois de l'air dans le
ciel indispensable au lendemain jouent hardis, là. Sans
corset, l'aube luxueuse, ici très longtemps, est ce jardin des
prodiges fidèle aux grands vols calmes des visages.
Arrive un regard profond
que l'on embrasse à coeur argenté d'écume
poudreuse. Initiales Perlées Perles, ligne à ligne
baignée d'oeils dans la nacre du bleu.
Le bruit du souffle se
penche et c'est demain sous la lame des mots. Or et soleil, une peau
seigneure installe un mélange de feux luire. Sur son front
brille le mouvement incandescent de l'éternel.
Isabelle Dalbe
◘ ◘
~ LES HOMMAGES ~
D'amour la plaie des deuils
D'amour la plaie des
deuils. L'adieu sensible. Sa poignée brûlante.
Lectrices, lecteurs,
poètes, amis, (*) unis dans la peine, le chagrin,
saluent l'Oeuvre d'un immense Poète, et pour ceux qui l'ont
connu et apprécié : l'homme précieux.
Une sélection, non
exhaustive, de sites attentifs à ce Poète, conduit aux
« pains roses » de la Langue peuchmaurdienne. Cette image
que je réservais à la Poésie de Pierre
Peuchmaurd, avait ravi le Poète, puisqu'en tant que lectrice,
j'avais eu le grand privilège de pouvoir la lui adresser.
Admiratifs de sa
manière-mère de faire apparaître un monde passant
par ici et tout aussitôt repassant par là - monde fait à
deux, entre eux deux, pour forcément ensuite, nous être
révélé puissamment véridique - nous avons
été certainement nombreux à lui dire notre
enthousiasme flamboyant pour sa poésie. Pour ce Poète
exceptionnel, nous laissant ses mots qu'on entend, entendra en
nombre(s), et en couleurs, luisent dans nos bouches et nos yeux, nos
enchantements et nos éblouissements qui lui font un
resplendissant bouquet d'horizon. Car, « la mort n'existera
jamais » dit Laurent Albarracin. Oui, bientôt lumineux,
l'ange obscur tue à l'or blanc. Tue alors, blanc.
Isabelle Dalbe
(*) Articles sur
les sites ci-dessous
♥ ♥ ♥
~ Hommage de Florence Trocmé ~
animatrice du site poezibao
avec la contribution de
~ Laurent Albarracin ~
poète, éditeur Le Cadran
ligné
« Pierre
Peuchmaurd est mort le 12 avril 2009 des suites d'une longue et
foutue maladie. Sa discrétion ne l'empêchait pas d'être
tenu par quelques-uns pour l'un des plus grands poètes
français actuels ». Laurent Albarracin
♦ Superbe article de
Laurent Albarracin consacré à Pierre Peuchmaurd → ICI
♦ Poème de Pierre Peuchmaurd :
ELLE VIENDRA PAR LE POUMON GAUCHE
Elle viendra par le poumon gauche
D’abord ce sera plus chaud
et ça irradiera,
je dirai que ça ira.
Ce sera comme la neige –
je déteste la neige –
comme une gorgée de café
quand le cœur n’en veut pas.
Et puis je refuserai.
De quelle taille le refus ?
Plus qu’une rose, moins qu’une rose
?
C’est comme ça qu’on compte
quand il y a cette écume,
tout ce joli sang rose
qui vous remonte aux lèvres.
On compte en oiseaux,
en cerceaux sur le pré,
en ruisseaux dans l’été
et en éternités.
On compte sur les doigts des femmes
et les cheveux des bêtes
qui ne tombent jamais dans le lavabo,
on compte sur le beau temps
qui vous ouvre la gorge.
Elles, comme on va mourir,
elles nous ouvrent leurs robes –
on y compte.
Et comme on va partir,
elles nous laissent leur adresse
et le soir les emporte
et on va dans les bois
où il y a l’hôpital.
P. Peuchmaurd, (poème
écrit vers 1994) extrait de Parfaits dommages et autres
achèvements, éditions L’Oie de Cravan
► Article complet sur le site
poezibao → ici
ANTHOLOGIE PERMANENTE
Pierre PEUCHMAURD
SITE POEZIBAO
avec la contribution de
~ Laurent Albarracin ~
poète, éditeur Le Cadran ligné
Laurent Albarracin a
aussi établi la BIBLIOGRAPHIE DETAILLÉE incluse.
« Pierre Peuchmaurd
est né le 26 juillet 1948 à Paris. Il a le privilège
de passer son enfance dans un appartement rempli de livres; son père
Jacques Peuchmaurd est journaliste littéraire et critique
d’art. Très tôt il fréquente la librairie
d’Éric Losfeld, Le Terrain vague, elle-même fréquentée
par les surréalistes d’alors. En 1965 il est exclu du lycée
Louis-Le-Grand pour activités politiques et doit continuer sa
classe de Terminale à Brive, ville de ses grands-parents. Il
participe activement aux événements de mai 1968, ce
qu’il racontera dans son premier livre publié en 1968 chez
Robert Laffont : Plus vivants que jamais. En février 1970 il
participe à une émission de télévision, «
L’avocat du diable », conçue par ses animateurs pour
illustrer la question politique en la traitant comme un conflit de
générations, piège qu’il évite en
tenant un discours très dur et en s’en prenant violemment au
chef de l’État. Ce coup d’éclat lui vaut d’être
contacté par le groupe surréaliste parisien dirigé
à ce moment-là par Jean Schuster. Il collabore aussitôt
à la revue Coupure mais prend vite ses distances avec la ligne
alors plutôt politisante du groupe. Avec certains des
surréalistes il fonde les éditions Maintenant : Annie
Le Brun, Radovan Ivsic, Georges Goldfayn, Gérard Legrand,
Toyen , collectif vaguement fractionnaire sur la base d’un retour à
des préoccupations poétiques avant tout. Il publie là
ses premières plaquettes de poésie. . . [...] ».
Laurent Albarracin,
extraits
► Article complet de Laurent Albarracin et
Bibliographie détaillée sur le site poezibao → ici
~ Hommage de Georges-Henri Morin ~
poète et dessinateur,
éditeur des éditions de surcroît
LE RUISSEAU DES
PROFONDIÈRES
« Avril
2003, mars 2009, presque date à date, six ans – c'est bien
peu – entre ses bras grands ouverts du premier accueil . . ., et ce
début d'après-midi, aux Meynades, où les mêmes
bras se sont refermés sur moi sans que ni l'un ni l'autre ne
parvenions à dire à haute voix l'adieu que nous
n'admettions pas, défi magique, enfantin, à un réel
si violent, si détestable, si assuré de parvenir à
sa fin [...]
[...]
L'avant-veille de
l'hospitalisation dernière, il me dit avoir dit avoir bien
travaillé en ayant corrigé près de la moitié
du Pied à l'encrier (à paraître) et qu'il devait
peut-être ce regain d'énergie à l'acquisition . .
. de la réédition des Mains libres d'Eluard et Man Ray.
Un tel titre, j'y vis belle promesse d'un mieux immédiat et
lui dis combien je l'espérais. Je ne sais plus ce qu'il me
répondit – l'entendis-je seulement ? J'imagine que ç'aurait
pu être : « Poudreuse, j'écarte » qui achève
son premier recueil, L'Embellie roturière (1972) . Eluard ? Il
n'aura pas mené à terme ce qu'il se promettait d'écrire
sur lui, et sur Nush surtout ! Pierre, ici, ce soir, j'aurais aimé
t'entendre dire à haute voix . . . une phrase d'Eluard : «
Tu n'as rien à faire avant de mourir. » et je te
répondrais de cette autre qui est de Breton : « Forme
tes yeux en les fermant. »
Georges-Henri Morin,
extraits
► Article complet de
Georges-Henri Morin sur le site Les loups sont fâchés
éditeurs → ici
~ Hommage de Benoît
Chaput ~
poète, éditeur de l'Oie de Cravan
« Mon ami
est mort la nuit dernière. Ce n'est pas le temps de trouver le
mot juste. Il y a des animaux qu'on ne saura plus reconnaître,
des colères de grandes lames qui ont perdu leur manche, des
raisons de vivre qu'on ne pourra plus invoquer. Il y a les mots
laissés, pour faire lever le jour, pour retrouver le jour.
Elle, naturellement, elle est venue par le poumon gauche.
Leur guetteur parti, les
tourterelles de Brive, du Lot et de Corrèze, ne savent plus de
raison à leur vol. Nous qui n'avons jamais su voler, nous n'en
savons rien non plus. Et surtout pas comment dire notre désarroi.
Finalement il n'y a que Pierre qui connaissait le mot juste.»
Benoît Chaput,
extraits
► Article complet de Benoît
Chaput sur le site l'Oie de Cravan → ici
~ Hommage de Joël Gayraud ~
poète, essayiste, traducteur,
critique d'art
Pierre Peuchmaurd (1948 –
2009)
«
Notre ami Pierre Peuchmaurd [...] Un enchanteur, un poète.
Qui avait trouvé dans le surréalisme « une des
passions de sa vie » et « son axe moral ». Il avait
participé à des aventures collectives relevant
éminemment de l'exigence surréaliste telles les
éditions Maintenant et la revue Le Cerceau [...] C'est avant
tout sa voix singulière que nous écoutions [...] C'était la voix d'un amant de l'amour, la voix qui va droit au
coeur, mais aussi la parole acérée et lucide, qui ne
transige jamais sur l'essentiel, et porte au centre de la cible.
Quand disparaît un poète, c'est une île, dans
l'archipel du langage, qui s'enfonce sous les eaux. Il n'en reste,
dans les textes, que l'empreinte cristalline et, nous le savons, nous
ne lirons plus que ce qui a déjà été
écrit. Cependant, les images inespérées, les
attelages inouïs de mots dont chaque nouveau poème
suscitait le jaillissement, se lèveront toujours devant nous.
Ils ne se prendront pas dans le givre de la mémoire [...]
»
Joël Gayraud,
extraits
► Article complet de
Joël Gayraud sur le site du Groupe de Paris du Mouvement
Surréaliste → ici
~ Hommage de Bruno Montpied ~
écrivain, peintre, cinéaste,
chercheur et médiateur de l'art brut
Hommage de B. Montpied,
relayant l'hommage de Joël Gayraud, sur son site '' Le poignard
subtil '' proposant des passerelles entre l'art populaire, l'art
brut, l'art naïf, le surréalisme spontané et l'art
immédiat : une poétique de l'immédiat.
► Article complet sur le site Le
poignard subtil → ici
~ Hommage de Thierry HORGUELIN ~
écrivain
« [...] Hier
matin la lettre versatile de Jimmy Gladiator tombe dans la boîte
à courriel, qui annonce la mort de Pierre Peuchmaurd, et la
tristesse envahit tout [...] J'ai l'impression d'avoir perdu un
proche dont la voix va me manquer. Il y avait ses plaquettes semées
à tout vent, ses recueils d'aphorismes (on les ouvrait pour en
retrouver un et on se surprenait à tout relire), le florilège
de citations de son Encyclopédie cyclothymique, à
portée de main sur la table de chevet pour y picorer de temps
à autre [...] Ses poèmes m'allaient -me vont toujours –
droit au coeur. Les mots y vibrent au diapason des corps et de
l'orage, le sang bat dans leurs veines; le vent s'agite dans le
sombre des feuilles, les animaux inquiets respirent, tapis dans leurs
forêts profondes [...] ».
Thierry Horguelin, extraits
► Article complet de
Thierry Horguelin sur son site Locus solus → ici
~ Hommage de Antoine Bréa ~
écrivain, poète
Hommage de Antoine Bréa
qui relaie sur son blog la diffusion du poème de P. Peuchmaurd
: Elle viendra par le poumon gauche (voir plus haut).
~ Hommage de Christophe Massé ~
écrivain, peintre
à la mémoire
de Pierre Peuchmaurd
« Je n'ai pas
rencontré Pierre Peuchmaurd et pourtant [...] Lors de nos
soirées, Pierre Mainard me confiait toujours l'affection qu'il
avait pour l'oeuvre et pour l'homme et progressivement, j'étais
entré dans, comme dans quelque chose de familier [...] Partager la
vie d'un éditeur, c'est surtout pénétrer dans
son catalogue et faire connaissance avec ses auteurs; leur dedans.
J'ai donc ces dernières années lu Pierre Peuchmaurd à
m'en ravir.
Embrasser ce trait sobre,
me retourner dans le vent pour aller, éolienne des mots.
Serrer sur l'obscur, cette délicatesse de dire, pétales
et petites choses du tout [...] J'ai envie d'écrire [...] Indirectement Pierre Peuchmaurd est de ceux qui m'incitent à
trouver dans la poésie les dernières ressources [...]»
Christophe Massé,
extraits
► Article complet de
Christophe Massé sur son blog → ici
~ Hommage de la revue TRÉMALO ~
Pierre Peuchmaurd n'est
plus (12.IV.09)
« Pierre Peuchmaurd n'est plus
(12.IV.09) (– entretien été 2000 accordé à
la revue QUIMPER EST POESIE, avec Olivier Hobé et publié
en octobre de la même année -). Mais de ce monde encore.
Il nous donne toujours de ses nouvelles.
[...]
• O.H : j'extrais de
votre ' A l'usage de Delphine ', cette réflexion « un
cadavre de souris le matin suffira toujours à me donner de mes
nouvelles » . . .
• P.P : Comme beaucoup
des aphorismes de ce livre, celui-ci procède par démarquage
et par glissement. Ici, à l'origine, il y a cette phrase de
Breton : « Un journal du matin suffira toujours à me
donner de mes nouvelles ». Autre époque. Il y a
longtemps que je ne considère plus comme des nouvelles ce
qu'apporte le journal : on le sait, on s'en doute, on aurait pu
l'écrire à sa place. On sait tout, ou du moins rien
n'étonne. Sauf la mort quand elle se fait, quand elle est
faite. J'ai longtemps vécu à la campagne, et vivre à
la campagne c'est vivre avec des cadavres de bêtes, tous les
jours, toujours. Ca ne s'apprivoise pas, la mort. Il n'est même
pas vrai qu'on s'y habitue : il y a toujours cette chose-là,
cet être-là . . . à regarder. Qui vous regarde,
quelquefois. Et sauf à vouloir vivre dans un perpétuel
ahurissement devant ça, il faut le faire passer en soi, porter
la mort, le mort, et, en effet, le métamorphoser. Du chat
mort, faire un tigre vivant (ou fantôme) et qui pourtant soit
encore le chat mort.
[...] »
Extraits de
l'entretien de Pierre Peuchmaurd avec Olivier Hobé
► Article complet sur
le site de la revue de poésie Trémalo créée
par l'association KRAKEN → ici
~ Hommage de Jacques Josse ~
poète, éditeur des éditions Wigwam
« J’ai perdu la
trace de l’avenir. » *
« La
meilleure façon de retrouver Pierre Peuchmaurd est bien sûr
de lire ses livres. L'oeuvre est importante et imposante. Disséminée
chez différents éditeurs, elle se trouve pour peu qu'on
la cherche. Sans concession, elle évolue sur une ligne
sensible, vive, légère, inventive et inspirée
par les éléments, les animaux, le monde végétal,
les corps libres, les frémissements inhérents à
toute vie secrète et assumée [...] »
Jacques Josse, extraits
* Les citations sont
extraites de l’immaculée déception, éd.
Atelier de l’agneau, 2002.
► Article complet de
Jacques Josse sur le site du collectif remue.net → ici
~ Hommage de Denys-Louis Colaux ~
poète
«
. . . Ce décès m'attriste très
profondément. C'est toujours un grand enthousiasme, une
palpitante admiration qui m'ont porté vers lui. . . .
Peuchmaurd, c'est l'un des derniers passants considérables du
surréalisme. . . Il y a chez Peuchmaurd (il s'en explique dans
l'interview réalisée pour le compte du Grand Hors-Jeu
), « une condition philosophique, ou esthétique, ou
éthique de ma poésie ». Une veine par laquelle il
instillait dans le sang de son poème, outre une phénoménale
hospitalité à l'égard de la métaphore
inédite, sa patiente culture du vers, sa belle technique de
respiration, sa sensualité, son lyrisme à sourdine
(beau comme le son d'un ruissellement de source), son toucher de
soie, la vigilance précieuse de ses cinq sens, une superbe
dimension picturale (il y a un coloriste en lui), un art de
l'orchestration et un incomparable délié du vers. La
coulée, apparemment simple et limpide, du vers peuchmaurdien
est à mes yeux l'un des prodiges de son oeuvre. Peuchmaurd
alchimise en subtilité, en l'effleurant, en le caressant, le
matériau brut. [...] ».
Denys-Louis Colaux, extraits
► Article complet sur le blog de
Denys-Louis Colaux → ici
~ Hommage de Philippe Marchi ~
Le Chant des Bêtes
avec une oeuvre de
Philippe Ségéral
« Pierre Peuchmaurd
est mort le dimanche 12 avril. Je l'ai appris ce mardi et j'ai
soudain compris pourquoi cette fin de semaine avait été
si grise; pourquoi il avait fait si nuit en terre limousine. Pierre
Peuchmaurd était poète. Et discret [...] Dans les années
70 il s'était installé à Brive où il
animait les éditions Toril, Myrddin [...] De sa poésie,
sa vie, il assurait que le surréalisme en avait forgé «
son axe moral » [...] Après Peuchmaurd, qui pour entonner
le Chant des Bêtes ? . . . » Philippe Marchi, extraits
► Article complet sur
le blog de Philippe Marchi → ici
Sur ce site une belle
image dédiée à la mémoire de Pierre
Peuchmaurd
Dans la série Le
Monde Les Bêtes : Taureau, 1990 / Mine de plomb, Philippe
Ségéral
~ Hommage de l'Atelier de l'agneau ~
éditeur
« PIERRE
PEUCHMAURD avait publié à l'Atelier de l'agneau : POUR
SOLDE DE TOUT RÊVE
en 1998, ÉMAIL DU MONDE en 2000 et L'IMMACULÉE
DÉCEPTION en 2002 dont extrait :
"La mort est un insecte
doré qu'on tient entre le pouce et l'infini." ».
♦ POÈME
dédié à Pierre Peuchmaurd 'Jardin de mai' de
Louis-François DELISSE, paru dans la revue ' Chroniques
errantes et critiques n° 34 LE CORPS ENCORE 3 ', mai 2009 –
Atelier de l'agneau éditeur
« [...]
ton odeur aile et terre
et cerf musqué creusa
ton parfum
masqué [...] »
Jardin de mai, extrait. Autres extraits
sur ce blog → ici
► Pierre
Peuchmaurd sur le site de l'atelier de l'agneau → ici
~
Hommage d'Ariane Dreyfus ~
poète
Son choix d'extraits de : Bûcher
de Scève, Pierre Peuchmaurd, L'Escampette
' Bûcher de Scève ',
extrait p. 47 :
La chair n’est pas une chose, l’amour
n’est pas une autre.
Regarde les belettes,
Les filles qui s’aiment & comme
elles s’aiment,
Regarde mes regards
Sur tes épaules et dans tes
yeux.
Regarde surtout les rêves,
Comme ils étreignent corps &
fumées
Dans le même cri de joie,
d’horreur & de retour,
Dans le même cri de rose
Au moment du bouquet.
► Article complet sur le site
poezibao → ici
~ Hommage du site Alamblog ~
littérature
Pierre Peuchmaurd †
« [...] Plus vivants que
jamais (*) avait-il lancé après les fêtes de
1968. Nous souhaitons à sa mémoire la même
énergie [...] ».
(*) Plus vivants que jamais – Pierre
Peuchmaurd -Robert Laffont 1968
► Article complet sur le site de
l'Alamblog → ici
~ Hommage de Patrice Beray ~
poète
« Dieu n'a plus 20
ans... » (Pierre Peuchmaurd)
« À
l'«oiseau nul» qui a passé de branche en branche
tout le temps qui déborde depuis l'enfance, où seul
l'amour du chant peut en découdre.
Avant la fin *
« Ce serait un souvenir
d'enfance. On l'achèterait pour presque rien, on l'achèverait
dans une impasse.
Ce serait le crépuscule,
l'incendie de la fontaine.
Ce serait dix heures du soir et la
pluie jusqu'aux os, jusqu'aux fleurs blanches des os.
Il ferait jour. Il ferait plus que jour
[...] »
* Poème extrait du recueil Le
Tigre et la chose signifiée, L'Escampette, 2006.)
Patrice Beray, extraits
► Article complet sur le site de
Patrice Beray sur son blog → ici
~ Hommage des lycéens d'i-voix ~
lycée de l'Iroise, Brest
et lycée Cecioni, Livourne, Italie
Année scolaire
2008/2009
Lecture du recueil Au chien
sédentaire de Pierre Peuchmaurd, Éditions Pierre
Mainard.
« [...] Pierre
Peuchmaurd, compagnon de notre voyage en poésie, tout au long
de cette année d'i-voix avec son recueil 'Au chien sédentaire
' [...] ».
Choix commun d'un haïku pour lui
rendre hommage :
Pas un souffle
sur la carte des vents -
Comment vas-tu partir ?
Les lycéens d'i-voix,
extraits
► Article complet sur le site de
i-voix → ici
~ À PROPOS
de Pierre PEUCHMAURD ~
▓
Sur ce blog : Hommage permanent à
Pierre Peuchmaurd (photos et bibliographie mise à jour novembre 2013) → ici
Partage de la peine, immense chez ses proches, amis, lecteurs dont je suis.
RépondreSupprimerPierre Peuchmaurd appartient à cette race des grands poètes d'éternité.
Un souffle toujours au bord du coeur, qui nous enchante et nous émeut, à chaque ligne de sa poésie.
Cruelle et Injuste perte que celle de cet immense poète Pierre Peuchmaurd.
RépondreSupprimerRavissement que ces superbes " Alices " : " Pour commencer, il y a ces fonds. C' est cela qui la trouble, qu' elle agite. Alice agite ce qui la trouble.
Pour commencer elle met des os dans le feuillage de son ventre. Appelez ça l' anatomie du désespoir. Cela reste à voir.
" Alice Liddell en dix-huit trous.
L' orage est un trou dans le temps. Avec ses têtes de choux, ses pierres fendues, ses bois frottés ; avec ses grandes vaches molles, ses rumeurs aux seins blancs, ses fuites, sa lumière d'ambre ; avec ses cygnes et ses mûres qui s' effondrent - l ' orage, parfaitement, troue le sang."
Majestueux " Scintillants squelettes de rosée " :
" Rire de plomb au ciel bas
l' armure aboit au vol des anges
les anges aboient au vol des filles
La plus belle était rousse et ses cendres sont rousses
la plus jeune a brûlé toute seule
comme un sac de charbon sur l' épaule de l' automne "
" Bouche à bouche ou ton crin,
tes grands chevaux dressés
à revenir de loin,
à emporter l' automne
derrière les arbres blancs
Je ne regarde plus
la nuit derrière la vie "
" J'emporte la douce idée de toi,
la rage de l' idée
Là-bas, il y a un abattoir
pour les idées, les douceurs
et pour toi "
Peu importe la page et le recueil, la beauté et l'émotion à chaque fois intactes.
Ton hommage est à la hauteur de ce poète précieux et rare.
Mille pensées et baisers à toi mon Isa_Belle.
B
Isabelle bonjour,
RépondreSupprimerJe me doute combien la disparition du talentueux poète Pierre Peuchmaurd doit t'affecter.
Cet hommage si riche est réellement magnifique ( je vais d'ailleurs revenir le parcourir plus en détail, tant il foisonne ).
Merci beaucoup à toi de me l' avoir fait découvrir ( Bien que différent, j' ai toujours trouvé que vous aviez des similitudes dans l' écriture... ).
Merci à lui pour ce qu'il nous laisse de beautés, c'est en cela qu'il restera éternel. Je souhaite aussi qu'il soit lu par le plus grand nombre, il vaut tant que l' on ne passe pas à côté.
" Tu marchais dans les corbeaux
tu étais encore belle,
tes yeux allaient mourir
tu ne nous verrais plus
Nuit pour nuit, pousses ta chair,
pousse-la contre nos corps "
dans SCINTILLANTS SQUELETTES DE ROSéE
Comment ne pas en avoir de frissons !
Je t'embrasse très fort.
Barbara
Superbe hommage à PIERRE PEUCHMAURD; merci Isabelle DALBE de nous tenir ensemble en pensées présentes et avenir du Poète Superbe...
RépondreSupprimerCatherine et Jean Mas
Isabelle, je vais commander d'autres recueils de poésie de Pierre Peuchmaurd.
RépondreSupprimerOn en parle quand on se voit bientôt.
Plein de bises.
Brig
Bien sûr, le choix de cette larme n°12 est très judicieux, une très belle offrande à Pierre Peuchmaurd.
RépondreSupprimerDe même le travail de l'artiste Agnès Mariller; je viens d'aller voir son site, sa démarche est très intéressante et ses oeuvres émouvantes. D'une sensibilité fort belle !
A bientôt Isa.
B